Le séchage du linge à l’extérieur est la meilleure option. En intérieur, il présente certains risques pour la santé. Mais tout le monde ne dispose pas d’un jardin ou d’un balcon. Alors quelles solutions mettre en œuvre pour l’optimiser ?
Si vous disposez d’un espace extérieur, il est fortement recommandé d’y faire sécher le linge en toute saison. Si la pratique est plus évidente l’été, elle est également possible en hiver par temps sec, ou à l’abri d’une pergola s’il pleut. Le linge mettra plus de temps à sécher, mais vous serez préservé des désagréments du séchage en intérieur.
A défaut, quelques astuces permettent de limiter les inconvénients.
Séchage en intérieur : quels risques ?
Le principal problème concerne le taux d’humidité qui grimpe en flèche. Pour un air intérieur sain, ce taux doit se maintenir entre 40 et 50 %. Or, le linge mouillé tout juste sorti de la machine entrainerait une augmentation du taux d’humidité de la pièce de 30 % et le surplus d’humidité dans l’air se maintiendrait à plus de 15 % dans les jours suivants*.
De fait, en enchainant les cycles de lavage au fil des jours, le taux d’humidité n’a pas le temps de redescendre. A cela s’ajoutent la cuisson des repas ou encore les douches qui contribuent à conserver un taux élevé. L’humidité s’installe alors sur le long terme, risquant d’engendrer des moisissures, de favoriser le développement des acariens et donc d’entraîner des troubles respiratoires ou des allergies.
En outre, un air trop humide empêche le linge de sécher correctement et cause de l’inconfort, notamment des mauvaises odeurs. Il accentue aussi la sensation de froid, poussant à augmenter le chauffage en hiver (et le montant de la facture d’énergie).
A lire aussi : « Un « éco-score » pour noter nos vêtements«
Comment bien faire sécher le linge ?
Si le séchage en intérieur est inévitable, il convient d’aérer plus fréquemment le logement, minimum 10 à 15 minutes, deux fois par jour, même en hiver. L’étendoir doit être placé dans une pièce ventilée, sans humidité (oubliez la salle de bain), si possible près d’une fenêtre ouverte mais éloigné du radiateur.
En effet, contrairement à ce que l’on pourrait penser, même si le chauffage permet un séchage plus efficace, il entraîne une évaporation plus rapide de l’eau du linge dans la pièce avec pour conséquence une augmentation importante du taux d’humidité.
Par ailleurs, la chaleur ne circulera pas convenablement, d’où une perte d’énergie. En hiver, il est recommandé de faire sécher le linge dans une pièce où le chauffage est éteint, en fermant la porte pour conserver la chaleur dans les autres parties du logement.
Enfin, le linge doit être espacé sur l’étendoir pour optimiser la circulation de l’air et donc bénéficier d’un séchage plus rapide.
Des alternatives ?
Si votre budget et la superficie du logement le permettent, vous pouvez opter pour un sèche-linge électrique. L’appareil est toutefois très énergivore. Sinon, des machines « deux en un » lavent et sèchent le linge. Enfin, pensez aux absorbeurs d’humidité, moins onéreux (entre 15 et 30 €) et qui permettent d’assainir l’air d’une pièce mesurant jusqu’à 40 m².
Séchage en extérieur : pas toujours autorisé
Quelques règles peuvent limiter le droit d’étendre son linge en extérieur. Les maisons individuelles hors d’un lotissement ne sont pas soumises à une réglementation spécifique.
Le linge peut donc être étendu dans le jardin, sur une terrasse ou un rebord de fenêtre sans restriction. Au sein d’un lotissement, du fait de la proximité entre voisins, des règles peuvent être édictées dans le cahier des charges du lotissement.
Ainsi, il peut être interdit d’étendre le linge dans une voie d’accès au garage ou dans un jardin devant la maison. Généralement, l’arrière de la maison n’est pas concerné, sauf à dépasser la hauteur des haies de jardin.
Concernant les appartements, le règlement de copropriété peut encadrer la pratique. Par exemple en limitant les jours ou horaires où le linge peut être étendu à la vue de tous ou encore en acceptant un petit étendoir sur un bord de fenêtre.
Enfin, un arrêté municipal peut prohiber le séchage du linge aux fenêtres comme c’est le cas dans certaines villes telles que Paris, Béziers ou encore Mantes-la-Jolie.
Le fait d’étaler son linge sans y être autorisé est passible d’une amende de 38 €.
*D’après des études menées en 2017 par Nick Osborne, professeur en santé environnementale à l’Université de New South Wales à Sydney en Australie
