Bonus réparation : bilan 2023

Le bonus réparation a été lancé le 22 décembre 2022 dans le cadre de la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (AGEC). L’objectif est d’inciter les consommateurs à recourir à la réparation plutôt que de jeter leurs appareils au profit du neuf. Un plus tard, où en est-on ?

Le dispositif concerne de nombreux produits tels que l’électroménager, les téléphones mobiles, les objets connectés, les appareils informatiques ou encore les ustensiles de bricolage ou de jardinage, les équipements de mobilité électrique (vélo, trottinette…), les instruments de musique…

Résultats décevants du bonus réparation

bonus réparation
Le bonus semble plus intéressant sur le gros électroménager

Les premiers résultats du dispositif après un an ne sont pas glorieux. Selon un bilan détaillé publié le 4 janvier dernier par l’association CLCV, 158 132 réparations ont été réalisées dans 4 641 points de réparation (sites physiques, techniciens itinérants et sous-traitants à domicile), regroupés au sein de 806 entreprises.

Le bonus semble plus intéressant pour les gros équipements (lave-linge, lave-vaisselle, réfrigérateur…) que sur les plus petits (grille-pain, bouilloire…) où la réparation apparaît moins attractive que l’achat d’un article neuf.

A lire : Disponibilité des pièces détachées : des nouveautés

Les VAE à la traîne…

Si les téléphones portables et le gros électroménager sont sur-représentés dans les statistiques (60 060 réparations pour les premiers, plus de 22 000 pour les lave-linge et lave-vaisselle), les équipements motorisés font un flop, avec seulement 60 réparations pour les trottinettes électriques et 7 pour les vélos à assistance électrique (VAE).

Parmi les raisons de cet échec, la méconnaissance de ces aides par les consommateurs, mais surtout, des montants trop faibles au regard du prix des réparations (15 € de bonus pour une réparation à 211 € sur un VAE).

Inégalités territoriales du bonus réparation

En outre, tous les territoires ne sont pas égaux dans le déploiement du dispositif. L’étude note un nombre de points de réparation particulièrement bas dans des zones à forte densité de population.

La CLCV recommande notamment de mieux sensibiliser le public, de dynamiser l’adhésion des professionnels au programme, d’ajuster les montant des bonus et de surveiller le marché pour faire évoluer le bonus en fonction des tarifs pratiqués.

Comment en bénéficier ?

SI vous souhaitez faire réparer un de vos appareils, vous devez trouver un réparateur labellisé QualiRépar, référencé pour ses compétences professionnelles. Tous les types de réparateurs y sont représentés : artisans, réparateurs indépendants, réparateurs industriels, Services-Après-Vente (SAV) fabricants et SAV distributeurs.

Pour cela, rendez-vous sur le site ecosystem.eco pour identifier les points de réparation labellisés afin de bénéficier d’une réparation garantie et d’une réduction forfaitaire du prix de la réparation mentionnée directement sur la facture.

Enfin, depuis novembre 2023, un bonus réparation textile et chaussure a été mis en place et reposant sur les mêmes principes. Les réparateurs agréés sont référencés sur le site de Refashion. Retrouvez toutes les informations à ce sujet dans notre dernier dossier, consacré aux vêtements, parus le 16 janvier dernier.

Un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *