25 % des recettes se sont améliorée en 5 ans
La CLCV vient de publier une enquête dans laquelle elle a étudié la composition et les emballages de 1 740 produits de panification (pains de mie, biscottes nature, crackers de table, pains grillés/toasts, galettes soufflées…). Elle s’est appuyée sur les données Oqali (Observatoire de l’alimentation) disponibles pour 2019.
Pour 148 références, l’association de consommateurs a analysé l’évolution des recettes entre 2019 et 2024 et déplore le manque d’amélioration depuis 5 ans. En effet, seuls 25 % de produits ont perfectionné leur recette « dont 16 % avec des évolutions suffisamment importantes pour améliorer leur Nutri-Score ». Par ailleurs, la CLCV déplore que le Nutri-Score ne soit pas affiché sur tous les produits.
Attention aux allégations santé
Autre point noir, de nombreuses mentions confèrent une image « santé » à ces produits, telles que « pauvre en sel », « réduit en sucre » ou encore « sans additif ». Pourtant, ces produits ont souvent un profil nutritionnel assez médiocre.
Parmi les 51 références inspectées qui affichent des mentions positives, « 67 % ont un Nutri-Score entre C et E » et « 69 % présentent des additifs et assimilés ».
Néanmoins, la CLCV relève la présence dans chaque catégorie de produits de références avec un profil nutritionnel équilibré et sans additif.
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Le Nutri-score trop peu affiché
Enfin, si des améliorations manifestes ont été observées – comme la suppression de l’huile de palme dans 34 % des produits qui en contenaient en 2019 ainsi que la réduction du nombre d’additifs et de la quantité de sucre – elles s’accompagnent parfois de dégradations, comme la teneur en fibres qui a chuté de 70 % dans les références concernées.
Face à ces constats, la CLCV adresse plusieurs demandes pour améliorer la qualité de l’offre de produits de panification. D’une part, aux industriels en les invitant à poursuivre leurs efforts dans l’amélioration des recettes (en réduisant la teneur en additifs, sucre, sel et acides gras saturés) et à s’engager dans la démarche du Nutri-Score ; d’autre part, aux pouvoirs publics en appelant la Commission européenne à rendre obligatoire le Nutri-Score en Europe et à renforcer la réglementation sur l’utilisation des allégations nutritionnelles et de santé.