De fausses offres d’emploi sont parfois diffusées par Internet, via les réseaux sociaux, ou par SMS. Les malfaiteurs cherchent à récupérer des données personnelles ou incitent à payer pour des services inexistants. Comment les repérer et éviter les pièges ?
Différents types d’offres d’emploi frauduleuses ont été détectées et parmi les plus fréquentes se trouvent :
- Le système de vente pyramidale : aussi appelé « schémas de Ponzi », il consiste pour un vendeur à en parrainer d’autres et à se rémunérer principalement en faisant payer une adhésion, une cotisation ou une formation aux vendeurs qu’ils recrutent. Cette pratique est illégale.
- Les ventes de guides ou de fichiers : des annonces proposent l’achat d’un guide, l’adhésion payante à un fichier ou le paiement d’une formation pour obtenir un emploi.
- Les réseaux d’offres de travaux ou d’activités lucratives : les personnes embauchées se voient offrir des propositions d’emploi souvent trompeuses. Après le versement d’un droit d’entrée, elles sont tenues de fournir, contre une rémunération modique, des enveloppes à l’adresse de nouveaux « candidats-victimes ».
- Les « chaînes d’argent » : les candidats sont invités à s’inscrire sur une liste, moyennant une mise de fonds, à laquelle s’ajouteront d’autres personnes, créant ainsi une chaîne et des promesses de gains exponentiels. En réalité, seul l’initiateur de la chaîne, placé en tête de liste, en retire les bénéfices.
Comment reconnaître de fausses offres d’emploi ?
Promesse de revenus élevés sans expérience, horaires très flexibles, primes disproportionnées… les offres généreuses, trop belles pour être vraies, doivent alerter. De même que les fautes d’orthographe ou de syntaxe, car les escrocs utilisent souvent des outils de traduction automatique.
Il convient d’être attentif également à l’adresse mail utilisée ; un employeur sérieux utilise une adresse professionnelle (@entreprise.fr) et non une adresse générique (type @gmail.com).
Ne pas donner suite si des informations personnelles sont exigées trop tôt (le RIB et la carte d’identité ne sont pas nécessaires avant la signature du contrat), ou si l’on demande de payer de quelconques frais (frais d’inscription, achat de matériel, formation…)
A lire aussi : Gare au typosquattage : l’arnaque aux sites miroirs
Comment éviter ces arnaques à l’embauche ?
Les offres trop attractives – voire hors normes – et les propositions non sollicitées sont suspectes. Par exemple, des courriels qui promettent 3 000 € de revenus sans expérience mais moyennant des frais pour un « kit de démarrage », ou encore des SMS ou messages privés sur les réseaux sociaux du type « votre CV a été approuvé par notre société » ou « votre profil intéresse un employeur, formez-vous pour augmenter vos chances d’être retenu », etc.
En cas de doute sur une entreprise, il est possible de vérifier son existence sur des sites officiels comme l’Annuaire des entreprises ou de se renseigner auprès de France Travail par exemple.
Des agissements frauduleux de ce type sont à signaler au ministère de l’Intérieur sur sa plateforme Pharos. Si des données personnelles ont été transmises, il faut en informer les organismes concernés (France Travail, Assurance maladie, banque…).