L’année 2022 s’est achevée et nous avons tous pris nos traditionnelles bonnes résolutions. Que pouvons-nous nous souhaiter pour 2023, afin que l’année soit placée sous le meilleur signe possible ?
Démarche progressive
Le but n’est pas de se fixer des objectifs inatteignables, mais de tendre vers une consommation plus responsable, de façon progressive, pour améliorer au jour le jour notre santé, nos emplois, notre environnement, notre moral… et notre porte-monnaie!
Réduire ses déchets ?
Plusieurs mesures sont entrées en vigueur ces derniers mois, visant à réduire nos déchets, notamment grâce à l’adoption, en 2020, de la loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire. Parmi elles, la réduction du plastique. La pandémie de Covid-19 a pourtant entraîné une recrudescence avec les masques, gants, lingettes, suremballages… Mais des mesures sont entrées en vigueur comme la disparition de la vaisselle jetable et d’ustensiles en plastique à usage unique. En 2022, les suremballages plastiques pour fruits et légumes de mois de 1,5kg ont été proscrits. Depuis le 1er janvier 2023, les enseignes de fast-food doivent mettre à disposition de la vaisselle réutilisable pour les clients mangeant sur place.
De notre côté, nous pouvons également limiter les dégâts en privilégiant des ustensiles réutilisables (en verre, inox, fer, bambou…), des gourdes, du « bee’s wrap (tissus enduits de cire d’abeille ou cire végétale) pour remplacer le film alimentaire… Enfin, quand cela est possible, privilégier l’achat de produits en vrac. Ce mode de distribution est amené à se généraliser. La loi Climat et résilience prévoit que les enseignes alimentaires de plus de 400m² consacrent 20 % de leur surface de vente au vrac d’ici 2030. Par ailleurs, l’achat auprès de producteurs locaux permet de diminuer considérablement les emballages.
Enfin, les consignes de tri ont été élargies en ce début d’année 2023 : tous les plastiques sont à mettre dans le bac de tri (une mesure déjà en place dans certaines villes, aujourd’hui étendue à tout le territoire).
Aller vers une mode plus responsable
L’industrie du textile est l’une des plus polluantes au monde. D’après l’ADEME (Agence de la transition écologique), nous achetons 60 % de vêtement en plus qu’il y a 15 ans et nous les portons deux fois moins longtemps. Les enseignes de « fast fashion » renouvellent sans cesse leurs collections, avec des vêtements à bas prix, nous poussant à consommer toujours plus.
En outre, l’industrie textile provoque des dégâts sociaux dans les pays producteurs : exploitation des ouvriers, travail des enfants, etc. Un éco-score devrait prochainement être mis en place, afin de connaître l’impact social et environnemental de nos vêtements. Nous vous en parlons dans notre article « Un « éco-score » pour noter nos vêtements« .
Plusieurs solutions s’offrent à nous pour consommer la mode de manière plus responsable : l’achat d’occasion dans les friperies (Emmaüs, boutiques Ding Fring et Le Léopard du Relais Est…) ou en ligne (Label Emmaüs, Le Bon Coin, Vinted…) ; des vêtements de marques éthiques et certifiés GOTS, Fair’trade Max Havelaar, WFTO… disponibles dans des boutiques locales comme Vet’éthic à Nancy, Fibres&Formes à Strasbourg ou encore Mode au naturel à Colmar et Ungersheim, ainsi que dans les boutiques Artisans du Monde.
Opter pour les mobilités durables
Les transports sont le troisième poste de dépenses des ménages français d’après l’INSEE. Nos modes de déplacement ont également un impact non négligeable, mais il est possible d’améliorer nos usages.
Si la voiture est toujours indispensable pour 70 % des Français en milieu rural et 54 % de ceux vivant en ville (source ADEME), les études indiquent que la moitié des trajets que nous réalisons font mois de 5 kilomètres. Pour les trajets courts, la marche à pied ou le vélo peuvent être de bonnes alternatives. En 2023, les aides à l’achat de vélo (bonus et prime à la conversion) sont prolongées. Les seuils d’éligibilité sont rehaussés afin que 50 % des ménages les plus modestes puissent en bénéficier (revenu fiscal de référence par part inférieur à 14 089 €).
Pour les autres déplacements, il est également possible de recourir aux transports en commun ou encore à l’autopartage Citiz, qui permet de bénéficier d’un véhicule en libre-service pour une heure, un jour, une semaine… partout en France.
enfin, le covoiturage est une pratique encouragée. Le Gouvernement français a en effet mis en place une aide financière d’une valeur de 100 € pour le covoiturage courte distance, via les plateformes dédiées. Cette prime est versée de façon progressive : 25 € minimum lors du premier covoiturage et le reste au dixième covoiturage dans un délai de trois mois à compter du premier covoiturage.
Tendre vers la sobriété énergétique et numérique
Les factures d’énergie ont flambé ces derniers mois. Pour faire des économies, quelques gestes simples peuvent être mis en œuvre : privilégier les douches, baisser le thermostat et porter un pull, installer des ampoules basse consommation, éteindre les appareils électriques en veille et les interrupteurs de multiprise la nuit ou en cas d’absence, etc.
Pour aller plus loin, on peut envisager des travaux de rénovation énergétique. Pour vous informer sur les bonnes pratiques, être conseillé sur des devis, sur les aides et les équipements disponibles, faites appels aux conseillers des Espaces Info énergie présents sur tout le territoire. Leurs contacts sont disponibles sur le site de la CCA-GE : www.cca.asso.fr
Nos usages numériques sont également source de pollution, mais invisible ! L’impact écologique se situe tant au moment de la fabrication que de l’utilisation et de la fin de vie des appareils. Nous pouvons néanmoins agir en achetant d’occasion, en supprimant nos messages obsolètes, en limitant la lecture vidéo en streaming, en mutualisant les objets connectés au sein du foyer… Sans compter qu’une utilisation raisonnée est plus favorable à une réduction de notre consommation électrique.