Acheter du textile d’occasion, des aliments en vrac ou encore retaper du mobilier de récupération sont de bonnes habitudes pour une consommation plus durable. Toutefois, le risque zéro n’existe pas et ces pratiques ont l’inconvénient de nous exposer davantage à certains insectes (punaises de lit, mites…). Le magazine « 60 millions de consommateurs » délivre des conseils pour s’en préserver.
Inspecter et laver les textiles
Les textiles de seconde main – qu’ils soient achetés en ligne, en friperie ou dans des vides greniers – doivent être inspectés minutieusement. Les punaises de lit, tant redoutées en ce moment, se nichent aisément dans les plis et coutures des vêtements et se transportent facilement pour pulluler ailleurs.
De la taille d’un pépin de pomme, elles sont visibles à l’œil nu. Les petits trous peuvent être le signe de la présence de dermestes (petits coléoptères) ou de mites. Ces dernières peuvent laisser derrière elles des cocons, des filaments blancs ou des excréments (tout petits grains) qui tombent lorsque le textile est secoué. En revanche, des œufs peuvent être présents sans qu’il soit possible de les repérer…
Pour éviter un risque de contamination de son dressing, les vêtements doivent être brossés (au pinceau si le textile est délicat) et aspirés pour retirer les éventuels œufs. Qu’ils soient neufs ou d’occasion, tous les vêtements rapportés au domicile doivent être lavés, à 60°C si possible. Le vêtement peut aussi être enfermé dans un sac en plastique et placé au congélateur pendant une semaine. Si la contamination du textile est avérée, ce dernier doit être mis hors d’usage (découpé et jeté dans un sac à part).
Vrac : prudence avec le bio
Côté alimentaire, les produits brut et bio sont plus enclins à être infestés (farine, riz, céréales…), car non traités avec des pesticides. Le vrac augmente le risque si les silos ne sont pas entretenus. La mite alimentaire se cache dans les céréales, les farines, les pâtes, les biscuits, ou les fruits et légumes secs ; les coléoptères et bruches se trouvent plutôt dans les lentilles et haricots ; les charançons se propagent dans le blé et le riz.
Pour limiter les risques, il est conseillé de transvaser les produits dans des contenants hermétiques, de respecter les DLUO (Date Limite d’Utilisation Optimale) et de ne pas oublier un paquet au fond d’un placard, ces insectes appréciant les environnements sombres et stables.
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Mobilier chiné, peut-être infesté
Enfin, les meubles chinés ou glanés dans la rue sont susceptibles d’abriter des indésirables, notamment des insectes xylophages, littéralement « mangeurs de bois ». Leur présence se manifeste par des petits trous et de la sciure de bois au pied du meuble.
Ce dernier doit être dépoussiéré et brossé, voire traité avec un biocide, en veillant toutefois dans ce cas à bien respecter les doses recommandées et les règles d’utilisation.