Les masques électroluminescents fonctionnent avec des leds et promettent des résultats visibles contre le vieillissement cutané. Efficaces ou gadgets ?
Masques électroluminescents star des réseaux sociaux
Sur les réseaux sociaux, de nombreux influenceurs font la promotion de ces masques composés de nombreuses diodes électroluminescentes, fonctionnant sur le principe de la luminothérapie. Les ondes lumineuses pénètrent les différentes couches de la peau et, selon la couleur, confèrent des propriétés différentes.
La plus répandue est la lumière rouge qui lutte contre les effets du vieillissement. La lumière bleue contribue à réduire les inflammations et les rougeurs tandis que la lumière jaune vise à améliorer la microcirculation et atténuer les tâches pigmentaires.
Entre 100 et 2 000 €
Ces soins sont disponibles chez les dermatologues mais se démocratisent à la faveur d’appareils portatifs, utilisables chez soi. Si les masques visage sont les plus connus, d’autres existent spécifiquement pour le cou ou les mains.
Ils sont proposés autant par des fabricants d’électroménagers, des spécialistes des luminaires, que des professionnels des cosmétiques. Il est très compliqué de s’y retrouver car il n’existe aucune certification ni aucun label de confiance. Et les prix sont très hétérogènes, allant d’une centaine d’euros à plus de 2 000 €.
Pas de risque avec un marquage CE

A minima, les masques doivent comporter le sigle CE qui garantit sa conformité aux normes de sécurité européennes. Pour autant, le marquage CE n’est pas gage d’efficacité.
En outre, l’utilisation seule des masques ne suffit pas à obtenir des résultats concluants ; les bénéfices seront plus intéressants dès lors que leur usage est couplé à d’autres techniques (injections, radiofréquence, mésothérapie…) mais également à une bonne routine ainsi qu’une bonne hygiène de vie.
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Quant au choix de l’appareil, au-delà du marquage CE indispensable, le Dr Myriam Sacchetti, spécialiste en médecine esthétique, conseille de ne pas choisir à la légère car l’équipement est onéreux : « (…) il faut compter plus de 500 euros pour un produit de qualité. Il y a de tout sur le marché, il n’y a pas de danger à utiliser un masque bas de gamme, mais il ne faudra pas s’attendre à des résultats ».
Prendre des précautions avant d’acheter
Elle rappelle que les leds n’émettent pas d’UV, que leur emploi n’engendre donc pas de risque de brûlure. Des lunettes protectrices sont généralement vendues avec les appareils. Il est préférable de considérer les masques comme des accessoires de bien-être et de rester vigilant quant à leur utilisation, en évitant de les poser sur une peau infectée.
Un dermatologue précise sur Franceinfo que ces masques ne seront « d’aucune utilité contre l’acné kystique, c’est-à-dire les points noirs, les points blancs ou les pustules ».
Enfin, il est recommandé de demander conseil à un professionnel de santé notamment en cas de doute par rapport à des lésions préexistantes et de bien se renseigner sur la marque avant d’acheter (vérifier le site Internet, les mentions légales et conditions générales de vente, la présence d’un service client joignable en France, la mise à disposition d’études cliniques, des avis vérifiés…).