Le magazine « 60 millions de consommateurs » a enquêté une nouvelle fois sur la composition des protections périodiques jetables. Bien que les offres alternatives se diversifient et prennent de l’ampleur (cup, culottes menstruelles…), les protections jetables restent les poids lourds du marché. Si les allégations et logos écologiques se multiplient, ces produits sont loin de tenir toutes leurs promesses.
Performances variables
Tout d’abord, les performances d’absorption sont très variables d’un produit à l’autre (de 3,5 ml à 24 ml) du fait notamment que la mesure de capacité n’est pas standardisée…
D’autres caractéristiques diffèrent selon les produits (la longueur, la forme, la position des ailettes, etc.) qui rendent également la protection assurée très variable. Côté tampons, les performances sont plus homogènes.
Présence de contaminants
Ensuite, la présence de nombreux contaminants (glyphosate, phtalates, formaldéhyde ou dioxines) pose des questions sur la potentielle toxicité de ce ces produits. Sur les 24 testés, le magazine a recherché neuf substances présentant le risque – avéré ou suspecté – d’être cancérogènes, mutagènes, reprotoxiques ou perturbateurs endocriniens.
La plupart proviennent des conditions de culture du coton utilisé, des processus de fabrication, des composants utilisés au cours de la fabrication ou des matières premières (par exemple les colles) et des conditions de stockage.
Ces substances se révèlent être en dessous des valeurs « que l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) estime, d’après les connaissances actuelles, ne pas présenter de risque majeur pour la santé ». Toutefois, « 60 » a décidé de pénaliser dans ses tests les protections qui contiennent des contaminants à l’état de trace, considérant que les connaissances actuelles « sont très lacunaires lorsqu’il est question d’exposition par les muqueuses et des seuils à partir desquels il existe un effet perturbateur endocrinien ».
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Produits labélisés mais pollués
Quant aux labels environnementaux, ils ne garantissent pas l’absence de polluants. Ils vont souvent concernés le coton mais pas les autres fibres végétales contenues dans le produit.
Par ailleurs, « 60 » souligne le fait que les cahiers des charges de ces labels tiennent essentiellement compte de l’impact environnemental et non sanitaire (sauf Oeko-Tex qui vise aussi à garantir l’innocuité du produit sur la santé humaine).