L’alimentation tient une place à part dans notre quotidien. Loin de n’être qu’un moyen de subsistance, elle est aujourd’hui un véritable art de vivre. Pourtant, les crises successives nous contraignent à restreindre toujours plus notre budget, ce qui peut impacter notre santé. Quant à notre façon de produire, elle n’est pas neutre pour l’environnement. Comment concilier alimentation saine, budget serré et contraintes environnementales ? Nous tentons de répondre dans le dernier numéro de notre revue numérique indépendante « Consommer aujourd’hui ».
Patrimoine gastronomique
Les Français ont un attachement particulier à leur alimentation. Mais au-delà des denrées alimentaires en tant que telles, le plaisir de partager le repas autour de la table est une pratique tout à fait singulière. A tel point qu’en 2010, “le repas gastronomique des Français“ était classé au patrimoine immatériel de l’humanité par l’UNESCO. Une catégorie créée en 2003 afin de protéger les pratiques culturelles et savoir−faire traditionnels, aux côtés des sites et monuments.
Si l’ensemble de la gastronomie française est honorée, c’est parce que pour l’UNESCO, il s’agit d’une « pratique sociale coutumière destinée à célébrer les moments les plus importants de la vie des individus et des groupes ».
En effet, la notion de convivialité fait partie de notre gastronomie tout autant que le goût. Ainsi, manger participe de notre relation aux autres et s’avère aussi bon pour notre corps que pour notre moral.
Contraintes économiques
Cet attachement très fort aux traditions gastronomiques les a fait perdurer malgré les grands bouleversements sociétaux des cinquante dernières années. En 2021, le CRÉDOC (Centre de Recherche pour l’Étude et l’Observation des Conditions de Vie) a publié un rapport intitulé “Consommer en France – Cinquante ans de travaux scientifiques au CREDOC“, dans lequel les auteurs compilent les travaux de recherches sur les comportements de consommation des ménages français depuis les années 1950. Un document riche d’enseignements qui révèle qu’en 1951, la part du budget des ménages consacrée à l’alimentation était de 53 %, alors qu’elle est en moyenne de 20 % aujourd’hui.
D’une manière générale, depuis 50 ans, les chercheurs observent une baisse constante des dépenses pour les besoins de base et notamment de l’alimentation, qui est devenue une variable d’ajustement dans les budgets des ménages afin de disposer de suffisamment de moyens pour se procurer d’autres biens et services.
Dans la première partie de ce numéro de « Consommer aujourd’hui », nous vous parlons de la dimension économique de notre alimentation. Vous y trouverez nos conseils et astuces pour optimiser vos courses alimentaires et limiter le gaspillage, source de pertes financières conséquentes.
La santé dans l’assiette
Que ce soit pour des raisons climatiques, culturelles ou économiques, les habitudes alimentaires varient à travers le monde. Nous ne mangeons pas tous la même chose, pas tous de la même manière non plus.
Si l’alimentation est encore associée à la survie dans de nombreux pays, il n’en est plus de même dans les pays dits « occidentaux », où la profusion induit diverses problématiques comme le gaspillage et la malbouffe, avec des conséquences graves (11 millions de décès chaque année dans le monde seraient dus à la malbouffe).
Les Français sont aussi préoccupés par la question des risques sanitaires, en particulier depuis la crise de “la vache folle“ en 1996. Les différentes crises qui ont suivi, jusqu’à l’affaire Ferrero en 2022, l’illustrent bien.
Le Programme national nutrition santé (PNNS) a été lancé en 2001 avec pour objectif général l’amélioration de l’état de santé de l’ensemble de la population par le prisme de la nutrition (comprenant l’alimentation, l’activité physique et la sédentarité). Sa dernière mise à jour date de 2019 et a intégré de nouvelles recommandations.
Et si nous pouvions nous inspirer de ce que nous enseigne l’ailleurs dans la recherche d’un nouvel équilibre alimentaire au quotidien ? Par exemple, en France, le petit déjeuner n’est pas suffisamment riche en sucres lents.
Les allemands ont l’habitude de manger un repas salé complet, composé de jambon, œufs et autre fromage. En Inde, ce premier repas est généralement constitué de riz et de légumes et est au moins aussi consistant que le déjeuner…
De même, dans de nombreux pays d’Afrique, les légumineuses et les céréales représentent l’aliment de base composant la majorité des plats. D’abord parce que les populations consomment avant tout des produits locaux, peu chers, sous leur forme brute et non transformée, et que ces aliments sont très complets sur un plan nutritionnel.
Défi écologique
Enfin, l’alimentation est aujourd’hui au cœur d’enjeux environnementaux. Élevage intensif, cultures à grande échelle, importation… Ces différentes pratiques, créées pour satisfaire nos besoins alimentaires, engendrent une pollution, puisent dans nos ressources, notamment en eau, sont à l’origine de déforestations et émettent des gaz à effet de serre.
Comprendre ces mécanismes de production alimentaire, c’est comprendre que les choix de consommation sont un levier puissant. Mais ces alternatives sont-elles compatibles avec nos traditions culinaires ? La sobriété recommandée permet-elle de préserver notre patrimoine gastronomique tout en garantissant la disponibilité des produits, aussi bien en termes de qualité qu’en termes de prix ?
Toutes ces informations, et plus encore, sont à découvrir dans le cinquième numéro de la revue numérique « Consommer aujourd’hui » !
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