Si les traditionnels calendriers de l’avent remplis de chocolats restent très populaires, d’autres types de calendriers voient le jour depuis quelques années, non sans poser problème.
C’est le cas notamment des calendriers composés de bières, vins, gin, whisky, rhum, et même Ricard… Chaque alcool est décliné dans un calendrier de l’avent, dont les prix oscillent d’une trentaine d’euros pour les discounts à plus de 70 € (jusqu’à 100 €) pour les coffrets artisanaux et vendeurs spécialisés.
Au-delà d’une note un peu salée, ces calendriers s’avèrent problématiques en termes d’enjeux sanitaires. « Ils induisent la consommation quotidienne de boissons alcooliques, avec parfois des doses d’alcool importantes surtout s’il s’agit de bières fortes ou de contenants grand format (50/75 cl) », dénonce Franck Lecas, de l’association Addictions France.
En effet, les coffrets contiennent des assortiments de 24 bouteilles de 25 à 75 cl avec des degrés d’alcool divers, ce qui va à l’encontre des repères de consommation à moindre risque préconisés par Santé publique France (à savoir, maximum deux verres par jour et pas tous les jours). Ils sont également susceptibles d’ancrer de mauvaises habitudes qui ne sont pas sans conséquences, comme le rappelle Franck Lecas : « (…) les comportements répétés n’ont rien d’anodin quand il s’agit de substances psychoactives. »
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D’autres calendriers alcoolisés misent sur une consommation en janvier, avec le concept de « calendrier de l’Après » (ce qui est assez cocasse, le mois de janvier étant devenu depuis plusieurs années le « mois sans alcool »…).
Si la pratique est discutable sur le plan sanitaire, elle reste légale du moment que les vendeurs mentionnent clairement dans leurs conditions générales de vente que ce produit est destiné aux adultes, et affichent le message « L’abus d’alcool est dangereux pour la santé ».