Le phénomène des peluches Labubu

Les peluches Labubu sont extrêmement populaires sur les réseaux sociaux auprès du jeune public (mais pas seulement). Elles sont aussi l’objet de milliers de contrefaçons, dont près de 20 000 ont été saisies à Mulhouse.

Leur nom ne vous évoque peut-être rien et pourtant, ces petites boules de poils colorées qui ont le sourire jusqu’aux oreilles sont des stars sur les réseaux sociaux. Le phénomène des peluches « Labubu » vient de Chine mais ce drôle de personnage est issu au départ d’un livre jeunesse datant de 2015.

En 2023, les premiers porte-clés peluches font leur apparition et leur popularité explose après que des personnalités publiques se soient affichées avec cet accessoire accroché sur leur sac de luxe. Les Labubu ont ensuite conquis le monde et déferlé sur le marché français.

30 à 60 € la peluche Labubu

Ces peluches se déclinent en plusieurs versions, vendues dans des boîtes mystère (l’acheteur ne sait pas à l’avance quel modèle il acquiert), avec des stocks limités et peu de réassort, ce qui entretient la fièvre des fans jusqu’à créer des bousculades en boutiques.

A tel point qu’elles ont été retirées temporairement de la vente des magasins Pop Mart au Royaume Uni pour n’être commercialisées qu’en ligne, par tirage au sort. En France, les boutiques Pop Mart ne sont présentes qu’en région Île-de-France à ce jour ; autrement les achats sont effectués sur le site officiel de la marque. L’unité coûte entre 30 à 60 €, ce qui n’empêche pas certains ados, voire certains adultes, d’en posséder plusieurs.

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74 000 articles de contrefaçons en France

L’engouement est tel que le Labubu est l’objet de vol à la tire mais aussi de contrefaçons qui inondent le marché français. Il ferait même l’objet d’un trafic d’ampleur selon la Direction générale des douanes. Le 1er septembre, l’institution annonçait la saisie de 74 000 articles dont 20 000 à Mulhouse. La Douane appelle les consommateurs « à la vigilance », en privilégiant, pour leurs achats, « les circuits de vente officiels ».

Un objet de réassurance

Pour Fanny Parise, anthropologue de la consommation interrogée par le journal Ouest France, le Labubu est « un miroir de notre époque ». Le phénomène s’appuie sur une stratégie marketing bien huilée, entre jeux de hasard, effet de rareté et popularité auprès d’influenceurs stars qui en font un objet désirable conduisant « à une forme de fétichisme ».

Elle ajoute que ce type d’objet rassure dans un monde où tout semble nous échapper. Aussi, le Labubu rappelle « qu’en dépit de l’urgence climatique, une grande partie de la population continue de s’inscrire dans cette logique d’accumulation (…) ; les objets (…) s’accompagnent, encore, du rêve de réussite ».

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